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l entretien avec Pauline Liniger, été 2008



Pauline Liniger, pourriez-vous nous livrer votre raison de peindre ?

Ma raison de peindre… ? La peinture est certainement une forme de spiritualité pour moi. Je ne peux pas dire plus ! Le reste appartient peut-être au "secret" de l’atelier, un rapport intime entre moi et l’œuvre. C'est un rapport à soit très spirituel d'une part, mais qui est aussi en rapport aux autres, à la société. C'est aussi une sorte de dialogue qui a pour but de transmettre, d'apaiser celui qui reçoit…


Avez-vous toujours peint ?

Oui, je peins depuis toujours. En fait j'ai dessiné et peint du plus loin que je me souvienne. J’ai eu la chance d’évolué dans un milieu artistique très marqué où la peinture et l’art faisaient partie du quotidien. Plus tard, j'ai fait les Beaux-Arts de Rotterdam et ensuite ceux de Neuchâtel.


Aujourd'hui, quel est le sujet qui vous inspire le plus ?

Ce qui m'inspire, c'est la nature, les couleurs de la terre, la forme d’une simple racine ou la danse d’un animal ! Mon idéal, ce à quoi j'essaie d'arriver, c'est en fait que mon geste rejoigne la nature. C'est-à-dire que cela fasse un. D'une certaine manière, le geste est un acte extrêmement intuitif où le "conscient" n'intervient pas, ou plus, et la nature peut alors prendre le dessus. Et le fait qu'elle prenne le dessus me transporte, me lie à elle.


Quel est votre rapport avec la peinture chinoise ?

Le rapport est indirect je pense. Car la peinture chinoise, formellement, est plus liée à des signes et à un symbolisme. Dans mon travail, j'essaie d'exprimer, de rejoindre par la matière et le geste, les choses vues dans le réel pour les transposer de manière sensitive dans le tableau.


Il n'y a peut-être pas la symbolique chinoise mais il y a pourtant l'esprit de cette peinture ?

Certainement dans le rituel, ou plutôt dans la mise en œuvre, la préparation des encres et des couleurs, et aussi dans le travail du geste du pinceau.


Vous travaillez beaucoup entre le Valais et votre atelier à Neuchâtel, qu'est-ce qui vous séduit tant au Valais ?

Là-bas c'est comme sur la mer : la nature prend le dessus, nettement. On se sent tout petit, on redevient secondaire ! C'est inspirant ! … Cette façon envahissant de l'entourage est prenante et me touche profondément.


Entre les "Songes de la terre" et les séries "animales", comment décrieriez-vous votre peinture ?

Je la décrirais tout de même comme une certaine revendication : celle de la nature. Même si je n'aime pas la notion "revendicatrice" du mot. Aujourd'hui, on vit dans l'air de la vitesse et de la machine. Et je n’arrive pas à m’identifier à cela… je rejoins toujours l'image de la nature, que ce soit par ses matières, ses ambiances, ou par la représentation du monde animal lui-même. J'aimerais dire que tout cela est beau… et que… que c'est très compromis… On sait que chaque jour, partout, des espèces, des animaux disparaissent. Et en fait par ma peinture, j'essai de dire : "ça existe". C'est peut-être une sorte de témoignage sans violence ni attaque.


Alors quelle est l'histoire que vous racontez ?

L'histoire que je raconte est mon amour profond pour le vivant, pour la nature, parce qu’elle est partout autour de nous… quand on ouvre les yeux…